lundi 9 octobre 2023

Timber Timbre, retour en terrain connu...

 


Do you wanna see a dead body?

Don't you wanna see a dead body?

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Ce n'est en apparence pas très gai mais ce sont pourtant sur ces mots, chantés par une voix raffinée, voilée d'une délicate mais crépusculaire reverb, que s'ouvre le 7e album du groupe canadien Timber Timbre. Non, ce n'est pas très gai mais clairement réjouissant.

Principalement parce que, sans se répéter, le collectif du ténébreux Taylor Kirk revient à la recette qu'il maîtrise le mieux. Une musique fantasmatique où se mélangent blues, rêves morbides d'un ouest à conquérir, imaginaires crépusculaires, romantisme ténébreux englué dans une mythologie foutraque mise au service de chansons aux arrangements aussi riches que chatoyants.

La pari était risqué après l'escapade foirée hors des sentiers battus aboutissant à la parution de Sincerely, Future pollution. Mais il fallait bien que Timber Timbre retrouve le chemin des studios, au bout d'une longue attente de 6 ans tout de même. Le temps a permis de digérer la déception et de juguler la sclérose. Lovage a ainsi de petits airs de retour aux sources même si on y trouve aussi quelques tentatives de synthèse, notablement réussies. Avec le cosmique et bien poisseux "Confessions of Dr. Woo" dont la scintillante première partie n'est pas sans rappeler ce que Lou Reed pouvait produire de meilleur, en son temps, mais surtout au sommet de son inspiration. Comme on a pu le dire implicitement plus haut, on ne sortira certes pas de l'ensemble aussi profondément marqué qu'en ces instants où nous découvrîmes ce merveilleux groupe ; et, il faut l'avouer, pas surpris par deux sous. Mais le plaisir n'est pas obligé de naître de la complexité comme de l'absolue nouveauté. Les compositions de Taylor ont toujours ce petit quelque chose qui attise l'imagination et permet aux images mentales d'éclore.

Les grandes expérimentations seront pour plus tard...

Le 11 novembre prochain, Timber Timbre sera en concert au Trabendo. Un concert à ne pas manquer...